Mireille Liénard / Discipline Installation / Sculpteur |
Les fleurs du Mal (…) ici, tout est à la fois lisse et pointu ; disons en alternance, ou plutôt en opposition. Passé l’évocation primaire de quelque univers sado-masochiste, on se surprend à découvrir une autre dimension, faite de fragilité et de sensibilité. Il faut dépasser un côté ambigu, alimenté par une sculpture en forme de cloche, et dans laquelle chacun se croit obligé de glisser la tête, au risque de s’égratigner la tête méchamment au contact de pointes acérées. Quelques audacieux s’y reprennent d’ailleurs à plusieurs fois, d’autres ne s’y risquant pas du tout ! Mais l’essentiel n’est pas là : ce qui se révèle intéressant, c’est la rencontre de l’intention de l’artiste, ce qu’elle tente d’exprimer, avec une technique irréprochable. La pensée créatrice d’un poète, et le savoir-faire d’un artisan. L’artiste, qui vit quelque part dans les Cyclades, s’inspire fortement de la mythologie grecque et du symbolisme pythagoricien. D’où l’importance des nombres de base dans ses constructions. Mais la présence des pointes, pouvant blesser, est aussi à l’image d’un cheminement dangereux - comme un sentier couvert d’épines - pouvant déboucher sur autre chose. Et pour l’artiste, c’est aussi la représentation d’un système défensif plutôt qu’offensif, lié à sa nature réservée et, sans doute, vulnérable. B. Lestarquit
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