> Accrochage II              Photographes / Fotografen


*Photos Rino Noviello

 

 

 

Veronique Decoster

 Tempus

Travail sur le temps et la mémoire.
Une image par jour pour construire une ligne du temps. Images infographiques dans lesquelles se mêlent les photos quotidiennes et les impressions intérieures.

J’ai poursuivi ce travail durant trois années. Il accueille quelques 1080 images. J’en propose une version lecture continue sous forme de diaporama et l’accrochage d’une sélection d’images imprimées.

 

Emmanuel Juste

Voyageant à travers le monde depuis pas mal de temps, j’ai entrepris de fixer sur la pellicule (devenue entre-temps capteur) toutes ces scènes qui, à mes yeux, disent quelque chose de la condition humaine. Je cherche à faire des images peu marquées par leur temps, lisibles par les hommes de toutes cultures. Des « fresques photographiques », en somme ; idéalement, même, des images que des êtres d’un autre monde, d’une autre nature (d’une autre solitude comme dirait Léo Ferré), seraient curieux d’examiner ; des clichés qui intrigueraient d’hypothétiques extra-terrestres.

De là découle souvent mon choix pour le noir et blanc qui, ramenant l’image à ses plus simples composantes (formes, lumière), sert particulièrement bien mon propos. Toutefois, je ne dédaigne pas la couleur, la préférant même parfois au noir et blanc lorsqu’elle met mieux en valeur les différents éléments du « tableau ».

Une photo réussie, à mon avis, du moins dans le registre déjà évoqué, doit induire une rêverie chez le spectateur, susciter en lui une réflexion, une interrogation  – consciente ou non – sur les choses de ce monde, sur ce monde lui-même, sur son sens, son absurdité. Elle doit lever un coin de voile sur la beauté dont il est capable.

Emmanuel Juste  

 

Corinne Lecot  / Technique mixte

 Artiste de nationalité française née en 1960,
Vit et travaille à Bruxelles depuis 1984


Les Oeuvres de Corinne Lecot sont cousues avec le fil subtil de l’ambiguïté.

Ces images situées à la frontière de la photographie et de la peinture, séduisent et intriguent la spectateur. Les personnages aux couleurs incertaines émergent d’un espace nébuleux et monochrome qui rend leur présence d’autant plus étrange.

 

Michel Loriaux

Michel Loriaux (1962), photographe, a comme centre d'intérêt des sujets de reportages sociopolitiques avec une réflexion engagée sur des sujets délicats qui se traduisent par des mises en scène photographiques préparées mentalement et qu’il orchestre avec des gens "du terrain".

C'est dans ce cadre-là qu'après avoir partagé le quotidien des sans-abri de Charleroi,il leur propose une action sur  le terril de Darmet avec un drapeau wallon à l'instar de la photo mythique : « Raising the flag on Iwo Jima », où soldats américains hissent leur drapeau au Japon en 45.

La mise en scène avec les SDF s'intitule: "ce sera dur mais les wallons s'en sortiront"

Pour l'instant il travaille sur une série de mises en scène de personnalités belges, bâillonnées par  leurs employés, intitulée « Prise de pouvoir », (exposition prévue fin 2009).

 

Letizia Marotta

Au départ, il y a l’image.
L’image photographique, bien souvent.

Ma recherche plastique tourne autour de la féminité.

Je veux explorer l’idée de la représentation de la femme. Quelles représentations en fait-on ? Comment la peinture classique, la mode, la science, la littérature, le cinéma,…montrent la femme ? Mais aussi, comment se représente t’elle elle-même au quotidien ? Et en regard de toutes ces images et sensibilités, comment, moi, je veux la représenter ?

Mes photographies ne sont pas une fin en soi mais me servent de déclencheur pour créer une atmosphère, pour introduire chez le spectateur certaines ambiguïtés quant à ce qu’il voit. Une image, même si elle sait où elle va, n’enferme pas ; au contraire.

Par exemple, même si mes sujets sont représentées seules, on peut sentir une présence hors cadre. Il y a donc deux choses qui, dans un même temps, se recoupent et s’éloignent : ce que je donne à voir et ce que l’on devine.

Aux images photographiques peuvent s’ajouter d’autres signes : trait, matière, son, vidéo, couleur. Le rapport à l’espace est important. Mon travail est conçu dans une idée de globalité : la photo, le lieu d’exposition, le déplacement du spectateur, …Tout est porteur de sens. Il ne s’agit pas uniquement d’accrocher les images au mur mais bien de penser la série des images en une installation.

 

 

Lorent Matagne

le 04/04/1979
Lorent Matagne est jeune dans tous les sens du terme. Cela a son importance. Ce qui l’intéresse, c’est aujourd’hui et demain. Sa culture n’appartient pas au passé, à l’exception d’un petit côté délicieusement « fifties-sixties » . Il hume, sans difficulté apparente, l’air présent, sa dynamique, ce qui pourrait nous paraître un flou directionnel. Il construit des icônes rocks et acidulées, influencées, consciemment ou non, par JB. Mondino, Andy Warhol et JP. Gaultier.

 

Isabelle Rousseau

LA PHOTOGRAPHIE A VISAGE URBAIN

L’artiste Isabelle Rousseau se sert du médium photographique pour questionner le flux, la durée, le défilement.

Ses réalisations sont  des espaces de passage entre le réel et le fictif … des combinaisons d’images qui racontent l’instant … le temps…un temps en mouvement, en devenir.

Le principe de superposition de plusieurs images, les espaces libres qu’elles délimitent, génère invariablement une multiplicité de lecture … réintroduit une autre temporalité, un espace disponible à d’imprévues rencontres … des compositions entre image photographique et image animée …

Les différents procédés de l’image captée et les diverses manipulations auxquelles elle soumet les images questionnent la notion « d’arrêt sur images » et le principe de coupe temporel de la photographie.

La succession des images dans l’espace oriente notre regard non plus vers la surface mais vers la profondeur et nous invite ainsi à pénétrer dans une intimité quasi palpable.

Francis Salifou

Mes recherches artistiques se dirigent vers l’homme, son habitat et son paysage urbain.

J’aborde l’espace rationnel et en explore la dimension humaine. Je choisis un territoire défini ( quartier, lieux décalés ou pas) par son histoire passée, présente et future et explore ainsi les vécus et les expériences des temps forts. Un contexte qui m’enchante à considérer le paysage urbain comme une matière en perpétuel mouvement.

Mes projets de recherche, nourris de mes expériences humaines et de ma pratiques artistique portent sur l’espace et sur la manière dont l’homme se l’approprie et en use concrètement. Je tente d’identifier le lieu qui est l’espace d’un rapport temporel entre l’homme, les objets et leurs usages. Il m’est donc apparu que l’espace urbain présentait un cadre de référence propice à cette étude. En outre, il fournit une matrice originale qui se donne à voir comme un lieu organique doté d’une multitude de microcosmes.

Par conséquent, l’élément photographique met en forme mes idées ; son usage comme une spécificité fonctionnel fait exister l’individu dans un espace plan et non plus volume.

Le médium permet de redimensionner à l’échelle pour favoriser ainsi le recul nécessaire pour questionner l’image.

Parler de l’identité d’un lieu c’est montrer les marques et les signes qui transforment un espace mais aussi le qualifier.

La question de style photographique, que j’adopte, apparaît clairement sous deux axes formels l’un montrant le mouvement vers l’autre et l’autre une exploration des objets dans un cadre de vie. Ce processus m’aide à faire émerger l’intériorité des êtres, des choses et donc du lieu.

Aller au delà des apparences et de la représentation tel est le but que sous-tend le multiplicité des points de vues, pour mettre à nu l’âme du lieu.

Satoru Toma

Je suis attiré par des espaces abandonnés, terrains vagues et des espaces transitoires (rond-points, passages,métros, autoroutes). Ce sont des espaces à partir desquelles j’imagine ce qui s’est passé et ce qui se passera. Cette odeur du temps me pousse à réagir à travers des approches différentes ( photographie, installation )    Aujourd'hui, tous les espaces semblent rationnellement organisés par l’homme. Mon projet s’inscrit dans un intérêt pour ce qui échappe à cette logique.

 “Akichi” signifie en japonais terrain vide, terrain vague, terrain inoccupé. C’est un espace libre sans fin. Le paysage marginal, ou les coulisses urbaines, plutôt que la scène principale… Cet envers du décor, par des détails révélateurs, renvoie à un état politique et social du paysage. Ce sont des paysages qui ne s’imposent pas aux regards dont j’essaye de révéler les états.

 


La Galerie.b
e tient sa singularité reconnue de l'originalité individuelle et marquante des artistes qu'elle propose.



Notre galerie a choisi la s.a. Léon Eeckman
pour assurer les nombreuses expositions
qu'elle organise

 

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