Gravures /  Etsers

Manuella Piron

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6824  Chassepierre / Belgique  

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Gsm:
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E-mail:
manuellapiron@yahoo.fr   

 

Extrait du texte de présentation de l’exposition de :
Manuella Piron et Rudy Maquet, mis en scène par Pierre François…

Ce pourrait être le titre de l’affiche d’un film, d’une séance de théâtre, d’un concert, pourquoi pas ? Il y a entre eux, ici, une complicité,  une harmonie, une complémentarité. La vie, le temps, le mouvement, l’espace. La réflexion, la méditation, l’espoir.

Manu nous décrit avec douceur et intelligence,  émotion et précision,  décontraction mais rigueur, un cheminement de vie.

Il y a dans ses propositions des ouvertures vers l’infini, ses spirales et spirales inversées rappellent qu’elles sont issues du nombre d’or et qu’elles trouvent leur point d’aboutissement à l’infini.

Manu dévoile des traces, des souvenirs, des imprégnations, elle traduit pour nous le mouvement, l’articulation des formes variées de la vie. Elle ouvre notre cœur à la beauté du naturel. Certaines de ses œuvres sont respirations, mouvement retenu en attente du regard : si on s’arrête devant certaines gravures et qu’on regarde avec intensité, en retenant son souffle, l’encre se réveille, les formes bougent, respirent, le souffle de l’eau ou de l’air se révèlent. Cela fourmille, mais c’est organisé, il n’y a pas de hasard.

Elle nous le rappelle sans forcer mais avec conviction : il n’y a pas de hasard, aucun hasard. Il n’y a aucune anarchie dans la vie, dépouillée d’interprétations, affranchie de l’homme. La vie s’organise, les vides se comblent, les inertes s’animent, le mouvement perpétuel reprend.

Dans ses propos, il y a aussi du végétal, il y a du marin, des paysages naissants, de l’organisation sans cesse ;  il y a du microscopique, presque du scientifique de l’observation, l’infiniment petit se mélange à des extraits de l’infiniment grand, pour qu’émerge l’essentiel, l’essence, le substrat.

Et puis il y a des ondes, des dialogues, il y a aussi pour moi, son arbre de vie, son anti-tour de Babel,  des mains qui se tendent, des bourgeons qui se hissent pour que se construisent les projets, pour que la vie se perpétuent par l’union, la solidarité, l’amour.

Il y a des passages, des fleurs d’amour, des chemins ouverts. Il y a la vie ici et maintenant, avant et après, le mouvement du temps qui passe et ne s’arrête pas.

Son travail est soigné, délicat, précis. Il est le reflet de sa personnalité : simplicité et rigueur, gentillesse et travail, attention à tout et à tous, émotion de la solidarité. Manu est chaleureuse et amitieuse, enthousiaste et émotive, elle a de la joie de vivre et elle la communique…

Cette exposition en stéréo vibre, danse, virevolte, pour celui qui sait ouvrir ses yeux, qui ose ouvrir les portes de son cœur et de son esprit.

Elle ne présente pas des musiciens, elle est musique de la vie, elle est mouvement de vie, elle est rythme et cadence, silence et vacarme, elle est  en harmonie avec le cadre et les thèmes de notre festival parce qu’il est vibration, il est partage, il est frisson.

Merci à tous les deux d’avoir habillé ce lieu de vos réflexions, de vos variations sur des thèmes fondamentaux, merci pour la beauté de vos objets. Merci à l’ami Pierre pour l’équilibre du tout et merci à vous tous de les encourager à poursuivre leur quête.

                                      Gaume Jazz Festival   
Benoit Piedboeuf,  11.08.2012   


Dessine-moi un visage.
Et tu me diras qui je suis…

Car « je est aussi un hôte ». Celui des visages que nous croisons

    Manu Piron. Quatre syllabes d’artiste dont le cœur bat au rythme des traits qu’elle compose sur gravure. Des visages. Des visages qui s’envisagent et qui l’envisagent, elle Manu, ou «Manuella», selon les saisons. Car son prénom, au gré des humeurs, peut aussi se mettre à chanter et rimer en «la».

    C’est comme si Manu avait la tête sur les épaules de ceux qu’elle peint. Des personnages multiformes, des joues acérées, des cheveux fatigués, des yeux ignorés. Manu s’étiolerait, si elle ne pratiquait pas. Son œuvre est inspirée par des destins anonymes. Ses gravures sont du mouvement qui se repose, autour d’une pluie d’âmes perdues. Ou non.

      Manu creuse des visages. Beaucoup.    Dans l’atelier de l’artiste, l’art attend son heure, embusqué derrière les visages de ses rencontres ou des métaphores qui habitent ses utopies. Des traits se forment, subliminaux souvent. Certains ont le talent d'être vieux sans être adultes, car ils semblent murmurer aux oreilles candides que le temps passe –et drôlement vite-, mais ont gardé une trace d'enfant. Manu creuse, remplit, tapisse la jute rongée de couleurs, selon ses états d’âme. Puis ronge à nouveau. Les blancs sont évidés par la gouge.

    Dans la vie, Manu Piron fait de son art une thérapie. Soucieuse de peindre en écho, ses visages qu’elle n’a pas vus, mais qu’elle pourrait croiser un jour, partent à la rencontre des âmes en recomposition. Quand Manu manie ses «cisailles», c’est d’un geste qui tranche, à la fois brut et brutal. Ses outils chirurgicaux soignent les destins qui viennent à sa rencontre.

    Voilà peu, on aime à rêver que l’artiste s’est assise en tailleur face à un arbre. Insatiable de n’en avoir jamais fini avec la nature humaine, elle s’est dès lors trouvé des affinités avec la nature… tout court. Il en est né une série de gravures autour de l’arbre. Des feuilles en pluie ou en larmes sur lesquelles l’œil grave le calligramme de mots, en cris, en rires ou en larmes… qu’il veut y lire.

Texte de Marielle Gillet  

 

Gravures série noeuds
Linogravures

 

L’humain s’envisage

Manuella Piron (1969, Messancy) est tout à la fois artiste, professeur de dessin, éducatrice spécialisée et animatrice d’ateliers créatifs. Chacune de ces approches contribue à façonner cette personnalité entière. Ici donc, pas de cloisonnement ou frontières, tout forme un tout : les préoccupations créatives alimentent les rencontres didactiques, et les expériences professionnelles nourrissent la création artistique. L’artiste, attachée aux arts dits bruts, atteste d’une quête d’essentiel et d’authenticité sans chipoteries ou tergiversations.

 L' humain s'envisage
2005 / 40 cm / Linogravure

Plus proche d’une certaine spontanéité que du conceptuel, Manuella Piron ressasse sans cesse la question de l’humain, question jamais aboutie ni résolue. Au moyen de ses nombreux portraits, elle approfondit ses explorations du réel, de son rapport à l’autre. Elle porte un regard empathique bien qu’aiguisé sur ses contemporains. Elle oeuvre d’après des croquis inspirés d’éléments rencontrés : des photographies, des sculptures, des souvenirs... et travaille rarement d’après modèles réels. Les particularismes ainsi que les superficialités sont ici destitués par l’acte artistique au profit d’une recherche aiguisée de l’identité. Le portrait s’envisage dès lors comme une étude de caractère, une exploration de l’être et de sa profondeur.

L’artiste, perspicace, refuse le lisse, elle creuse sous la surface des apparences. C’est pourquoi, fréquemment, elle travaille par série, procédé qui lui permet d’approfondir ses sensations, de sonder un échantillonnage plus vaste d’émotions et de personnalités. Pour cette exposition à la Grange du Faing, elle présente notamment deux nouvelles séries de douze portraits. Gravés ou peints, ils sont autant de témoignages de la richesse de l’humanité, autant d’affirmations des ressources de l’être.

Depuis de nombreuses années, Manuella Piron pratique la gravure, plus précisément la linogravure, technique éprouvante qui impose un contact physique, rapproché, avec le support. L’artiste maîtrise toutefois suffisamment cette méthode, proche de la gravure sur bois, que pour s’amuser et en dépasser la pure contrainte esthétique : la technique se plie au service du sens.

S’amusant du contraste, et de la complémentarité, de deux ou trois plages de couleurs vives, elle recourt peu aux demi teintes. Elle ne s’autorise pourtant aucun manichéisme. Ses personnages sont tout en ombres et lumières. En outre, le plus souvent, ses linogravures ou peintures sont rehaussées de traits de pastels. Les couches se superposent ; elles entraînent le regard dans un incessant dialogue permettant de cerner l’identité complexe de ses visages qui, à l’image de tout être humain, sont composés de multiples facettes.

Dans l’œuvre de Manuella Piron, la ligne est souple bien qu’incisive, expressive et dynamique. L’artiste vivifie la technique populaire de la linogravure, renouvelle le genre ancestral et inépuisable du portrait, pour sans relâche, imprimer ses questionnements et recherches sur la nature humaine….

Texte de Bénédicte Merland   

 

Monotypes ronds, 2005
27 cm

         

 

Portraits Noir & Gris & Blanc
Linogravure 2001, 24/40 cm

   

   
 

 


Gravures série "variations"
2012
Linogravures

 

Gravures série "tronc"
Linogravures

 

Gravures série herbes&vent
Linogravures

 

Gravures série feuille
Linogravures

 

J'aimerais avoir l'air normal

Linogravure - 1999
17/27 cm



 

 

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