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Rino Noviello
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Stéfanie Bourdon
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Avec Rien.
« Je n’ai jamais une idée de départ. J’ai besoin de me perdre, pour retrouver le chemin… »
Avec rien Stéfanie Bourdon arrive à créer des univers tout à fait improbables. Toute matière, le moindre petit bout de papier, de grain de sable, peut l’inspirer et a, pour elle, un véritable potentiel d’expression. Avant de commencer elle fabrique le chaos.
Elle pose sa toile en 3D à plat et lui impose des couches successives de textures, d’acrylique, de sticks de peinture à l’huile. Elle fait couler des jus d’acrylique mélangé à l’eau, elle parsème du sable, elle appose de la pierre ponce et, comme un enfant qui a la joie de faire de la boue un merveilleux château, petit à petit, elle fait apparaître la surprise de l’équilibre, l’harmonie, le cercle. Elle gratte, elle efface, elle ajoute,…. elle perce les couches, elle bâti l’univers de son imaginaire avec ses creux, ses reliefs, ses silences et son langage, dans lesquelles on peut aussi se promener, se perdre et se retrouver à nouveau…
Pour être le plus près possible de la matière ses outils fondamentaux restent ses doigts et des petites cartes téléphoniques qui en contacte avec la toile sont suffisant flexibles que pour suivre les nuances de ses gestes.
C’est l’accomplissement de toutes ses techniques et concepts découverts, entre autres lors de l’enfance, (grattage, couches, juxtaposition de matière brutes et raffiné, les jeux de l’imprévue du hasard …) qui est une partie intégrante de sa créativité. Cela donne à ces œuvres une sensualité tangible, un cheminement ressenti, ancré dans le plaisir essentiel de la créativité.
Kate Carpenter
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Nadine Fiévet

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Née à Bruxelles, le 6 juin 1947 . Professeur de dessin à l'académie des Beaux-Arts de Tournai, Nadine Fiévet se situe dans la lignée d'un réalisme tel que le pratiquent un Winance ou un Rolet.
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Jacques
V. Lemaire

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tous les peintres quand ils parlent disent
la même chose; heureusement qu'ils peignent.
Tous
ceux qui parlent de peinture disent la même chose,
heureusement qu'il y a les peintres . "
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Genevieve NICOLAS

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Peindre C’est exprimer mon rapport intime à la nuit Ce quelque chose qui veut parler, quelque chose de moi que j’ignore Mais qui veut se dire, s’extraire, se donner à voir Oser regarder, oser entrer dans le mystère de l’Ombre S’en approcher, le scruter, l’apprivoiser peut-être Plongée, failles, trous noirs Alors émergent par strates, sédiments de mémoires, lambeaux de rêve, opium Et quelquefois aussi, oui quelquefois, surgissent des fragments de lumière
Peindre C’est partir De l’espace clos, capsulaire, sortir de soi Hors limites de la figuration, hors limites du moi En quête de plus grand que soi Au-delà d’un langage sémantique ne subsistent que traces, restes de pigment Trou noir de la mémoire, reflets, lambeaux de souvenirs Des flaques de lumière ne révèlent qu’accidents, moments hasardeux La tête se vide délaissant réflexions, cogitations Pour une autre errance, plus intuitive, plus ouverte, cosmique Mouvement sur soi, hors de soi Quête de l’autreté, de l’étranger Quête de l’âme immense qui est mienne, et aussi celle du monde Quête lancinante du Sacré
Peindre
C’est encore revenir à cet espace sauvage, sombre, déraisonnable Surface poreuse qui absorbe les violences Engloutit les désespérances d’un monde qui va mal Energie brute des rues d’où je tente de faire sourdre d’improbables lumières Espoir d’une création nouvelle, d’un ordre différent
G.N.
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Jacques
Richard

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Né à Bruxelles en 1951 vit et travaille à
Bruxelles. Enseigne le dessin et les techniques de la couleur
au C.A.D., école supérieure d’arts appliqués, et
anime des ateliers d’art contemporain à l’Académie Royale des Beaux-Arts de
Bruxelles.
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Claudine Ruelle

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Si Claudine Ruelle nous a habitués à nous proposer des paysages aux lignes d’horizon lointaines, ses dernières œuvres vont encore plus loin dans la démarche qui lui est propre.
Elle nous présente ici encore des paysages, mais ces paysages imaginés sont maintenant de véritables prétextes à sa constante recherche d’effets de matière.
Fascinée par l’eau, elle nous fait découvrir la richesse de ses reflets et les variations dont elle est l’objet sont pour elle un véritable terrain d’investigations sans limite.
Parfois, elle prend comme point de départ des empreintes de pierres ou d’autres éléments naturels qu’elle utilise par la technique du frottis ou du monotype.
Mêlant les pigments, le pastel, l’acrylique, ses œuvres sont recomposées par fragments et marouflées sur de la toile de lin brute.
Si le paysage est omniprésent dans son travail, c’est donc bien au résultat de l’inlassable quête des effets de matières que Claudine Ruelle mène depuis de nombreuses années.
Galerie du Drapeau Blanc Avril 2009
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Françoise Steurs

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À l’origine du travail, il y a le papier. Un papier artisanal d’épaisse facture. Un papier au goût du voyage, aux saveurs d’ailleurs. Un papier qui a trempé dans la rivière, est passé entre les mains de l’homme, a séché au soleil. De cette fabrication hors du temps, émanent des cicatrices.
Ce papier m’est précieux par sa provenance et son mode de fabrication qui poussent à l’urgence de l’épouser par le geste, la couleur, la matière, les transparences.
Laisser le papier entrer en dialogue avec moi, le laisser prendre sa place, prendre la mienne dans le toucher. Et tirer profit de ses failles, créer de nouvelles lignes, développer un univers sur format imposé.
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