Installation / Sculpteur   Photographe

Philippe CARDOEN


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1050 Bruxelles  

Atelier: rue de l'Indépendance, 98A à 1080 Bruxelles
 

Tél. :  +32(0)2 512 54 6  
Gsm : +32(0)495 606 789  

Site Internet de l'artiste :
www.sculpturefonctionnelle.be  
E-mail :
phcardoen@hotmail.com  

 Sculptures Fonctionnelles / Design

www.designedinbrussels.be  

 
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 Installations / Sculptures

 Installation Gises / Iselp 2004

ONDE DE CHOC

Il y a des œuvres ambitieuses qui concentrent en elles-mêmes une charge explosive répondant à la violence du monde. Livrées à nos batailles, elles se posent en miroir, réfléchissant nos facettes de tous les possibles. « Les gises » de Philippe Cardoen agissent comme telles, froides et imparables, elles brutalisent, blessent, questionnent au-delà de toute maîtrise.

 

 

 

Petits génocides entre nous, une série photographique conçue au sein même du Musée des Sciences naturelles à Bruxelles (2000) donnait déjà le ton – grinçant – des préoccupations de l’artiste sur l’état du monde. Il s’agissait de proposer à la réflexion une forme de perception de l’inlassable réalité de notre temps, un constat sans appel de la cruauté de la nature à laquelle nous appartenons. Que la Shoah soit le génocide absolu tant par sa rationalité que sa part non négligeable d’irrationalité, il n’en reste pas moins vrai que la cruciale vigilance, légitime conséquence des leçons données par l’histoire a toujours failli, le devoir de mémoire n’a que très peu opéré, ni en Bosnie et encore moins au Rwanda et , à l’heure d’aujourd’hui, l’insensé est toujours de mise dans certaines parties de la planète.

 


Pièces extraites de l’installation Gises 

Face aux « gises », la vulnérabilité est totale. La menace est partout présente. Le dispositif s’apparente à un ensemble d’armes en acier, il pourrait donc s’agir de guerre avec soi-même, avec l’autre , de survie, d’enfermement, de chaos, de destruction soit, d'une construction,  mentale, par trop lucide, d’une donnée de la condition des hommes. Tranchante l’œuvre s’avère machinerie lourde aux antipodes d’une imagerie télévisuelle aseptisée qui rend compte de certaines guerres sous forme de points lumineux sur écran noir.

 



  Détail  

Philippe Cardoen œuvre à une matérialisation de l’agression prenant la forme de structures brutales, massives qui renvoient à des  temps ancestraux. On imagine la chair et le sang... la barbarie nous transperce. Un ensemble mû par une perméabilité au monde en sa face la plus sombre, une volonté farouche de s’inscrire au cœur de paysages dévastés, de poser la question du sens, d’interroger cette insupportable indifférence, d’accuser de l’intérieur les abîmes du désastre qui menace... Bousculer notre confort moderne, réveiller ce nécessaire état d’alerte enfoui en chacun de nous.

 

Oser affronter les gisants, masses inertes qui ont été autant de corps décapités, de visages en bouillie, de cadavres ensanglantés, autant de sans-nom, de « matières » réflexives qui innervent l’œuvre de Philippe Cardoen. Une articulation régie par les lois de la contamination, chaque élément répondant à la férocité de l’autre, en un processus qui ne fait aucune concession à l’idéal de beauté de la guerre que l’on a pu naguère retrouver dans une certaine littérature. Il s’agit ici de donner corps à l’effroi, impossible de retenir le frisson qui nous anime.

 




  Détail  

Livrées au regard « Les gises » agissent aussi comme un miroir de notre inconscient, fouillent au cœur même de nos guerres intérieures, sondent les fantômes inrasibles, opèrent par une mise à nu de nos structures mentales antagonistes. Instinct de survie, bien-être revendiqué, hostilité refoulée, confort moral, l’inavoué et l’inexprimable brutalement interrogés par un  jeu de formes ourdi par une main experte laquelle animée du feu  de la révolte pénètre les intrigues et métamorphoses de la pensée.

 

 

Structures menaçantes qui concourent à une perception aiguisée de l’enfermement qui nous accable, la difficulté d’être au centre du propos de l’artiste. L’insécurité règne et bien plus encore au plus profond de notre quête d’identité. Paradoxalement, « vouloir être » soude les formes de ce dispositif guerrier.

 

L’intranquillité de l’œuvre dialogue avec l’insensé du monde, l’expérience est de l’ordre de l’inconfort celui qui, dérangent le long fleuve tranquille, agit comme une onde de choc, laquelle crée les vibrations nécessaires à une conscience accrue de ce qui nous fonde et dès lors, agir devrait être possible et , pourtant !

Pascale Viscardy

 

   
(Fragments)

 

Copyright Photos de Jacky Lecouturier  

 

Figurer ou ne pas figurer ? Les impératifs sont ailleurs

Les formes           encore ensevelies
                         Des lignes de patience ébauchent les structures et
                         les formes à –venir-
                         à extraire à la « planimétrie »

Inspirer des lignes de lucidité, faire front avec l’imprévu, refroidir momentanément les mouvements du conscient / inconscient agressé
Epingler les données contrôlables
                               formulables... à matérialiser

En objet transmetteur
En testament progressif
En pénombre mise à jour
En exercice de l’inachevé

                              Comment l’inerte vivra-t-il
                              Comment l’inerte respirera-t-il
                              Comment l’inerte parlera-t-il

Extrait de notes de P. Cardoen

 


Gises, Iselp 2004
12,50 € / port non compris


Monographies d'artistes, Centre Culturel Woluwé St-Lambert
9€
  / port non compris


P
laquette
2 €  / port non compris

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 Photos

 



Artiste découvert par
LaGalerie.be à L'ISELP/2004, nous remercions tout particulièrement Madame Arlette LEMONNIER Directrice

 

 

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