Philippe
CARDOEN
CV
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Adresses :
Studio-Laboratoire :
rue Georges Lorand, 31 1050 Bruxelles
Atelier: rue
de l'Indépendance, 98A à 1080 Bruxelles
Tél. : +32(0)2 512
54 6 Gsm : +32(0)495 606 789
Site Internet de l'artiste : www.sculpturefonctionnelle.be E-mail : phcardoen@hotmail.com
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Cardoen traite la planéité
photographique en peintre. Á ses débuts, il composait ses prises
de vues comme des tableaux, par la mise en scène de fragments ou
de débris (le Voyage intérieur). Puis il renonça à organiser ses
images. Il distingua des géométries énergétiques qu'il collecta
telles qu'elles à même les sols de sites d'abandon industriel (Dépôt).
Il releva la tête pour fixer un dehors et un dedans en deçà et au
delà de la vitre altérée ou meurtrie d'impacts, qui l'intéresse
plus que ce qu'elle révèle et que son filtre masque (le Seuil).
Cardoen revint à la poussière
du sol pour exploiter un détail récurrent des Dépôts, la taque d’égout
qui émerge à fleur de bitume, par à-coups et jamais complète, creusée
de larges mouvements patinés d’usure et incrustés de reliefs secs.
Il les étudia par l’agrandissement et la démultiplication de fragments
selon diverses symétries, en ensembles rectangulaires dont les éléments
s’inscrivent de fait dans une grille (le Temps massacré).
Le photographe affronta
le corps humain (Solitude en deux Couleurs) par le détail - l'œil,
la bouche, la main - qu'il associa à tel objet symbolique - œuf,
caillou, coquillage. L'essentiel traite cependant de la peau, vue
comme l'avaient été les vitrages : des écrans supports de traces,
d'accidents. Enfin, une visite au Musée d'Histoire naturelle lui
révéla, entassés en vrac ou ordonnés, d'innombrables sachets de
papier cello, autres écrans à peine translucides qui laissent apparaître
les dépouilles fantomatiques d'insectes (Petit Génocide entre Nous).
La représentation est
par nature nostalgique, que dire de la photographie ! Celle de Cardoen,
même la plus abstraite ou la moins attachée à l'identification des
apparences, montre une imagerie du temps inscrite dans la matière
par l'usure, la brisure et les dépôts en formes de signes dont le
sens ne conjure pas le temps qui s'écoule et nous épuise. L'art
tente de renverser le cours du temps, de faire de chaque présent
le départ d'une force qui ne s'épuiserait pas. C'est à cela que
travaillent les mouvement initiés par les formes les unes relativement
aux autres ou au sein d'ensembles.
Georges
Meurant 2005
REGARD
Précision chirurgicale pour tirer parti des dynamiques linéaires, des successions de sinuosité, de repli, de profondeur parsemée de géométrie-métal incrustée. Leurs combinaisons, souvent complexes, ébauchent un itinéraire qui, de fragments en fragments, entraîne volontairement au-delà des plans, là où s’exerce la dynamique des énergies et des forces instinctives…
Les Liens subtils de l’exercice corps-conscience offrent une trame où peut s’accomplir la transformation corps, qu’elle soit d’ordre esthétique, érotique, mystique, philosophique, etc..
Extrait de notes Philippe Cardoen.
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W23
Le dos meurtri, un immense bleu ineffaçable.
Comme un océan qui, quelque part en son fond, est en furie. Repli bouillonnant, fossé sanglant, cicatrice, ligne, courbe pointue métallique… Réseau de lecture.
Cadrage…Microcircuits d’où s’échappent des fumées rouges et chaudes comme d’une guerre d’artifice. La poitrine respire, les chevilles musculeuses sont nouées et les doigts raidis, l’ossature frissonne, le cou terrible gonfle.
Comme un condamné qui essaie son corps encourt une fois avant le néant.
Allonger les griffes, les taillades, supplier la pointe, le tranchant.
Une grimace tourmentée élargit la bouche silencieuse, l’amitié avec la douleur creuse les yeux clos. Des profondeurs du corps surgissent des ombres, comme accablées d’un remord intense, elles tremblent « sur » de la solitude immense qui mugit. Sourd mugissement redouté. Conscient de ce qu’il peut être en se contemplant avec précision, capable de tout et appliquer.
Extrait de notes Philippe Cardoen.
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 LE
TEMPS MASSACRE 1997
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 LE
TEMPS MASSACRE 1997
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 LE
TEMPS MASSACRE 1997
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Le visage du temps ressemble
à une douzaine de prélèvements carrés sur une plaque d’égoût – juxtaposés
et montés en un édifice étrange, presque druidique.
Les larges crevasses
rousses et noires dessinent une sorte d’épitaphe de pharaon et comme
l’alphabet crypté d’une civilisation dont aucun culte n’est
plus célébré mais qui renaîtrait de cette façon à ras des margelles
séparant l’univers décent et les objets convenables de leurs destinées
détruites en des monticules ignorés ou des carcasses infantes et
frileuses.
C’est le récit de cette
ligne entre le monde visible et le monde que plus personne ne voit
que les rats épouvantables aux pattes raccourcies.
Et de cette histoire
est venue l’autre histoire, d’une surface métallique qui se fait
fixer en même temps par des regards différents et chaque fois dans
un angle original.
Ou bien telle autre histoire
d’un homme mortellement vieux ratant souvent son pas, trébuchant,
et qui s’est effondré douze fois au même endroit au bas de son immeuble
près de la bouche d’égoût rouillée, non sans avoir ramené de sa
chute pénultième le catalogue des douze images successivement entr’aperçues
juste avant l’obscurité complète où le plongèrent douze timides
comas.
Daniel
Franco Extrait de Les bouts du souffle Jalons pour l'objet défunt
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 LE
SEUIL 1996
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 LE
SEUIL 1996
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 LE
SEUIL 1996
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Quand une vitre est brisée
et que ses morceaux retombent par terre n’importe comment, à distance
les uns des autres, on ne peut pas dire si l’appel qu’ils se lancent
désespérément vise à la reconstitution horizontale de cette vitre
ou bien au rassemblement de toutes les mémoires partielles de leur
dernière péripétie d’existence de vitre, - chaque débris emportant
le souvenir de l’intensité lumineuse qu’il réfracta et du confort
douillet de l’ensoleillement dont il jouit avant la destruction
ultime.
On ne répare pas un objet
avec de la colle forte, mais avec l’histoire qu’on est capable de
lui consacrer, avec les dédicaces d’images et de mots qui le ressuscitent
d’une fragile manière dépourvue du moindre profit.
Daniel
Franco Extrait de Les bouts du souffle jalons pour l'objet défunt
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 DEPÔT 1994
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 DEPÔT 1994
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 DEPÔT 1994
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Il existe des images
qui montrent le flagrant délit du temps sur la désolation des lieux.
Un peu partout il y a
des objets sans identité comme le pointillé des dunes et des cadavres
sur le champ de bataille, des choses mutilées, pitoyables et mendiantes,
affalées dans des postures grotesques qui évoquent ces cadavres
faisant l’amour silencieusement sur les lits de la morgue avec de
petits soubresauts engourdis.
Des objets si abîmés
qu’on les croyait disparus pour nous ou même objectivement invisibles
en ce monde.
Le temps est innocent,
il ignore tout du bien comme du mal et frappe en toute méconnaissance
de cette distinction postédénique et préterrienne.
Il n’est personne qui
peut longtemps faire la leçon au temps sans finir un jour par le
supplier d’être indulgent pour son bon professeur fatigué et fragile
comme un cartilage de poulet.
Daniel
Franco Extrait de Les bouts du souffle jalons pour l'objet
défunt
Dans le renfoncement
d’un trou de trottoir une corde se pelotonne et attend patiemment
(depuis longtemps déjà) qu’une corde-mère aux couleurs magnifiques
et aux ailes déployées vienne se poser et lui fourgue un peu de
nourriture de corde dans l’embrasure usée de quelques filaments
ouverts comme ces becs d’oisillons dépendants, têtus et râleurs.
Carrément infréquentables
et haut-perchés.
Daniel
Franco Extrait de Les bouts du souffle Jalons pour l'objet
défunt
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 Gises,
Iselp 2004 12,50 € / port non compris
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 Monographies
d'artistes, Centre Culturel Woluwé St-Lambert 9€
/ port non compris
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 Plaquette 2
€ / port non compris
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à
l'artiste
SERIE
PHOTOS
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TITRE
GENERIQUE
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1994
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Dépôt
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1995
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Le temps
massacré
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1996
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Solitude
en deux couleurs
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1997
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Le Seuil
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1997
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Voyage Intérieur
I / Et II
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1998
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Corps a corps
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2000
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Petit génocide
entre nous
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2002
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Body
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2003
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Compression
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2004
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Identité
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2005
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Déchirure
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2005
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Streep I
"Origine du monde"
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FORMAT PAPIER Baryté Traitement PH7 30/40
Image argentique et non numérique
25/25 pour les formats photos carrées
35/26 pour les formats photos rectangulaire
Copyright Photos
de Philippe
Cardoen
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Tatoo



Petits
génocides entre nous
 Petits
génocides entre nous 2000
 Petits
génocides entre nous 2000
 Petits
génocides entre nous 2000
FORMAT PAPIER Baryté Traitement PH7 30/40
Image argentique et non numérique
25/25 pour les formats photos carrées
35/26 pour les formats photos rectangulaire
Copyright Photos
de Philippe
Cardoen
 Artiste
découvert par LaGalerie.be
à L'ISELP/2004, nous remercions
tout particulièrement Madame Arlette LEMONNIER Directrice
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