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Peintre / Pastel sur papier |
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Yves Barillot
Présentation de mon travail Il est difficile de dire par des mots précis mon travail pictural. J’utilise le pastel depuis l’année 2007. J’emploie le pastel sec, le pastel gras ou à l’huile. Aussi, la mine de plomb et l’encre de chine. J’apprécie ce médium, le pastel. Pour sa malléabilité plastique. Bien que je parte de quelque chose, j’essaie qu’il n’y ait pas dans mes dessins d’images reconnaissables. Pas de référent au réel. Dans mes premiers travaux au pastel, j’utilisai principalement du pastel sec. Un peu de pastel gras. J’utilisai essentiellement le bleu, rouge et jaune. C’était surtout un travail sur la matière. M’inspirant des vieux murs. Je suis impressionné par le « travail » du temps sur ces surfaces. La matière travaillée par le temps. Les tâches sur les murs. Les traces. Les entailles. Les cicatrices. Le grattage. La décrépitude des murs. Je suis également captivé par l’intervention humaine sur les murs. Dans le sens d’apposer une écriture sur le mur. Une écriture de dessins et signes. Une écriture disparate. Je peux aussi citer comme source d’inspiration dans mon travail pictural les anciennes écritures, les idéogrammes japonais et la calligraphie arabe.
Je retiens du signe que son aspect calligraphique. Je ne me préoccupe pas de la signification des signes. Ces signes, j’en mémorise leur forme. Mais, de façon imprécise. Puis, par réminiscence, une sorte d’empreinte de ces signes se retrouve dans mes dessins. Soit ils sont invisibles, une couche de matière les couvre. Soit ils sont visibles, au-dessus de la matière, ils provoquent une tension.
Le mot « texte » est issu du latin textus, tissu et texte, de texere, tisser. Tisser des réseaux. Mes dessins entretiennent aussi une relation avec certains graffitis dans lesquels on identifie l’idée de séries. Le même signe avec des variantes reproduit sur toute la surface. Un rythme régulier du geste. Expression d’un rite. Il y a sans doute aussi de ça dans mes dessins. L’expression d’un rite. Je puise dans toutes ces inspirations ( vieux murs, écriture, graffitis, etc...) pour transcrire sur la feuille ma propre écriture, marquer le papier de mes propres inscriptions, de mes propres signes.
Je ne recherche pas à ce qu’il y ait dans mes dessins un équilibre ou une justesse. Ce qui m’intéresse, en somme, c’est une sorte de jet primitif et intuitif sur la feuille. Suivi d’autres jaillissements accidentels et/ou contrôlés. Une sorte d’enchevêtrement de matières et de signes, de traits, de lignes.
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Artiste de La Communauté Française de Belgique |
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