Depuis quelques années, les recherches de Marie Uleyn vont dans le sens de la réflexion en profondeur soutenue par un travail aux pigments qui met en scène des paysages de l’âme, des signes imperceptibles. Ils font référence à des choses vues, à la mémoire profonde du visiteur qui croit y lire un chapitre de sa propre vie. Gamme ignée ou gamme froide, les deux tendances se sont développées également autour d’un travail de gravure dont la préciosité et la virtuosité technique viennent soutenir le propos. Le visiteur pressé ne verra que des planches en couleur « qui font joli », l’amateur intéressé par la découverte y découvrira l’histoire d’un émoi profond qui s’exprime avec franchise dans le calme d’une Abbaye qui, si elle n’a plus de moines, a toujours son aura de sérénité à deux pas de la ville. De nombreuses expositions collectives en Belgique et au Canada ont complété les individuelles (rares) au fil des années parce qu’elle est ainsi, Marie Uleyn, loin de l’agitation, elle est présente aux cimaises avec beaucoup de retenue et ne comptez pas sur elle pour en faire de ses expositions des campagnes médiatisées. Elle mène le visiteur là où elle a décidé de lui révéler ses images intérieures, les siennes mais aussi celles du visiteur lui-même car, croyez-moi, ces pseudo monochromes sont des portes qu’il faut ouvrir, à vous d’en trouver la clef. C’est la vérité de l’art non figuratif. Anita Nardon
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