InstallationConceptuel / Techniques mixtes

Patrick Guaffi

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Rue Fransman, 26  
1020 Bruxelles  
  
Tel: +32(0)2/469 08 26  
gsm:
+32(0)494 405 498  

Courriel: patrick.guaffi@gmail.com  

Le site Internet de l'artiste: www.patrickguaffi.be  
 

  

 

Démarche générale de l'artiste

"Mémoire de l’oubli"

Après une déambulation entre la création d’une existence liée à la mémoire personnelle et celle d’une existence liée à la mémoire du « regard des autres », vint la mémoire collective.

Ces premiers lieux me menèrent, entre autres, dans diverses visualisations déformées, repères d’instants fragmentés, et me firent ainsi entrer dans un temps linéaire où chaque métamorphose est une recherche vers une connaissance stabilisée de soi-même et de l’Etre espéré.

Le second lieu, formé de temps circulaires cycliques, m’offre actuellement une seule évidence : les mots, les symboles qui lui donnent corps ont perdu une grande part de leurs fonctions descriptives, analytiques, humanistes et n’arrivent à construire que des mémoires brisées.

Car finalement la représentation n’est que future mémoire.

Les principaux matériaux de base avec lesquels j'ai réalisé mes derniers travaux sont

• Des rubriques nécrologiques (synthèses de langage mémoriel)

• Des plumes (mémoire du savoir, lien administratif, …)

• Des escargots ( représentation symbolique des individus et de leur capacité de stockage mémoriel )

• Des fleurs en soie récupérées dans les containers des cimetières
  (représentations de mémoires qui se voulaient "éternelles" et se retrouvent
   comprisent comme éléments perturbateurs ou superflus.

 

Et ont fréquemment comme supports

• Des biberons  (éléments liés à la proche naissance et à une première mémoire)

• Des mannequins (liés à une stabilisation de la perception physique)

Ainsi l'on pourra retrouver
Des plumes et des fleurs dans "la chute de l'icare", dans les installations situées au petit château et sur l'étang de Nodebais

Des escargots dans les séries des vanités et des perceptions et mémoires des sens et sexualités "femme", "empreintes", "robe",  "lecture", …

Des biberons "cène ou le premier repas", "service",…

Des fleurs et des escargots dans la série des "nidifications"…

L'ensemble de mes travaux est basé sur l'altération psychologique des souvenirs et de la mémoire, sur la perte - recherche d'une Identité obtenue par l'incidence d'autrui 

Stèle natale ou mortuaire, célébration d'un symbole de stabilité vis-à-vis du futur présent et de la mémoire d'une existence non vécue ou oubliée

Espaces sacrés en tant que lieux de mémoire

Le travail sériel permet la création de son propre cimetière dans lequel chaque tombe est symbole d'un état ou d'une étape de soi-même

Le chemin initiatique est entouré de jeux d'interdits, de proximité du sacrilège et de voyeurisme

La mémoire de l’oubli

COMME UNE FLEUR BRISEE AU SOUFFLE
 DE L'ORAGE , LA MORT LE RAVIT AU PRINTEMPS DE SON AGE

Le vent est ici perçu comme élément empli de dualité :

Tout à la fois dispendieux de présent  ( et par là même de vie ) en tant que vecteur d'instabilité, de rupture initiatique, riche en évolution .

Ainsi ce vent semble instaurer l'oubli mais une matérialité fort proche lui donne support de mémoire sensitive et discursive .

Dès lors nous déambulons entre des perceptions tout à la fois antagonistes et complémentaires qui permettent de réaliser des travaux tels :

La création d’une existence liée à la mémoire du « regard des autres » et d’une seconde liée à la mémoire personnelle .

Une recherche d'éléments de mémoire (re) jetés - fleurs tombales mises au container - afin de les faire revivre dans un lieu où la mémoire a été celée - murs, maisons aux portes et fenêtres obturés- ou a disparu - tombes à l'abandon

Ainsi  un cimetière de traces, repères d’instants fragmentés nous permet d’entrer dans un temps linéaire où chaque métamorphose est une recherche vers une connaissance stabilisée de soi-même et de l’être tandis que des travaux constitués « d'objets du souvenir » recréent un ensemble d’individualités.

Ces individualités créées par leurs représentations, nous offrent une seule évidence : les mots, les symboles qui leur donnent corps ont perdu leurs fonctions descriptives, analytiques, humanistes et n’arrivent à construire que des mémoires brisées dans un temps figé, celui pour lequel la mémoire n'est plus que simple symbole. 

Installation dans le cadre des cents ans des droits de l'Homme. 2002 "Petit château", Bruxelles

 

La plume d'oie a été, et pourrait toujours être un Symbole, un élément représentatif d'une détention spécifque:

De la mémoire, du savoir, des lettres et également d'un lien administratif, permettant une reconnaissance d'existence sociale (ou le refus de celle-ci).

Lier le lieu ( le "petit château" ), fort de son utilisation présente et passée, permet d'orienter ce travail vers une perception du droit aux Hommes d'avoir non seulement une égalité face aux possibilités de reconnaissance administrative, à l'éducation, à la connaissance, mais aussi au droit à la mémoire individuelle et collective;

 

Mémoires 1995   Eghezée

 

Installation sur les murs d'une bâtisse abandonnée, d'un ensemble de rubriques nécrologiques auxquelles ont été enlevés tous noms, dates pouvant perturber le sens premier du langage mémoriel à savoir le formalisme.

Ces rubriques sont installées uniquement aux endroits où le plafonnage mural est encore suffisamment solide.

Ainsi se crée une cartographie formalisme liée au langage et à l'abandon.

 

Visite de l'atelier le 27/02/2005


 


 

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