Michèle Maquet Les Fleurs de Passion Offertes à ceux qui passés dans l'au-delà inspirent encore nos sentiments, les fleurs de céramique aux couleurs trop vives et craquelées par le temps se mêlent à la nature vivante... La mort n'a qu'un temps !(M.Maquet) Une visite dans un vieux grand cimetière qui sent la terre et les grands arbres et j'ai retrouvé la sensation autrefois ressentie en accompagnant mon père qui honorait ses morts... Ils avaient tous droit à ces gros pots de fleurs fraîches de la Toussaint qui venaient cacher les décorations florales de céramique déjà ternies, seuls points de couleur au milieu d'un fatras de dalles, de chaînes et de croix bien trop sinistres. La représentation des choses, le faux, la miniature, m'ont toujours séduite. Ces petites fleurs toutes vieilles et toutes cassées au charme si particulier, porteuses des sentiments adressés aux morts, me sont réapparues telles que je les avais connues, cocasses et touchantes. J'aime leur aspect naïf,coloré, craquelé, oublié... Fausses fleurs qui n'étaitent déjà que de maladroites représentantes de la nature y sont maintenant englobées... amusante symbolique ! L'envie de les photographier, de les montrer relève bien entendu du questionnement sur la la mort, la disparition et l'oubli, mais aussi sur l'inéluctable conviction que la nature restera la plus forte. Elles seront présentées sur support translucide, collées sur plexi, la lumière passant au travers. La lumière n'a-t-elle pas quelque chose à voir avec la mort ?
Les Âmes Errantes La forêt est peuplée d'êtres inattendus, de présences étranges... j'ai eu la chance de les rencontrer.(M.Maquet) Un instant de belle connivence avec la nature et j'ai aperçu un visage au coeur d'un arbre... passage d'un être étrange, réincarnation ? Ma quête allait commencer. Les « Âmes Errantes » se sont découvertes, j'ai pu les rencontrer et les photographier. Elles ont des « Tronches » et ça m'arrange bien. Je suis toujours émerveillée par la multiplicité des visages humains et voilà que ces « Âmes » en ont aussi, des visages étranges qui dérangent, qui amusent et nous replongent dans des atmosphères fortes de contes, de légendes ou de bandes dessinées. Phantasmagorie, étrangeté et dérision ! Je suis amenée à travailler dans des conditions souvent très difficiles, tous les coins de la forêt ne sont pas baignés de lumière et mes « âmes » ne se présentent que très rarement pour un face caméra confortable ! Le traitement à l'ordinateur est inévitable, les formes observées sur place ne sont jamais aussi visibles qu'elles ne le sont sur l'épreuve finale, pour exister elles ont besoin d'être révélées, magnifiées. Ces images sont tirées papier Fine Art 100% coton très mat qui met particulièrement en valeur la matière du bois. L'impression réalisée avec des encres pigmentaires offre une résistance aux UV pour plusieurs générations. Elles sont le plus souvent collées sur mdf pour leur rendre un aspect «tranche de bois ».
EVOCATION DE MON PARCOURS Après des études de photographie à Liège, je me suis intéressée aux techniques de cinéma et plus particulièrement au métier de monteuse. J'ai donc suivi les cours de l'Institut des Arts de Diffusion de Bruxelles et fait ma carrière dans le cinéma. J'ai été professeur de montage dans ce même institut durant 13 ans. Petit à petit j'ai laissé pour compte mon laboratoire photo N/B pour me consacrer uniquement à mon métier. J'ai monté des films très divers: courts métrages, long métrages, films d'animation, industriels, documentaires et publicitaires. Ces longues années de regards posés sur de très nombreuses prises de vues m'ont appris l'impact d'une image et fait vivre de très près les émotions qu'elle provoque... L'avènement du digital m'a rendu l'envie de faire des images personnelles que je pourrais à nouveau « triturer » moi-même dans ma chambre noir digitale. Expositions: Ouzerie Omiros Bruxelles-décembre 2006
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2006 - 2007
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