Photographe /  Technique mixte /  Installations     [CV]

Marie-France Lejeune

Née le 18 décembre 1957 à Lorient

 
  
1997 > 2003

  

Objets photographiques

Les objets photographiques de Marie-France Lejeune sont avant tout des pièges visuels.

Ce sont des éléments réels (meubles, objets) qu'elle démonte après les avoir photographiés. Ensuite, comme le ferait une couturière, elle les découpe en se servant de la photo comme patron, puis elle assemble tel un puzzle, sur le mur, les morceaux de matériau afin de restituer l'illusion de la tridimentionnalité des objets.

L'objet espace photographique. L'objet garde donc à peu près ses dimensions d'origine, sauf pour la profondeur car il se trouve complètement raplati.

"Mon travail se situe dans le décalage entre "la réalité" (ou du moins ce qu'il est convenu d'appeler ainsi) et la "réalité photographiée".....
J'utilise l'image photographique comme un calque, un patron, un plan."

Réduit à deux dimensions, l'objet exposé est alors contraint à une image fixe quelque soit le déplacement du spectateur." Ce qui m'intéresse précisément c'est le passage d'un volume à un objet en deux dimensions lorsqu'il est photographié. C'est cet "aplatissement", "écrasement" de l'objet et de l'espace, c'est la métamorphose des formes dans ce passage : un même objet revêt des aspects tellement différents selon l'angle de prise de vue".

La photo, qui est à la base du processus, a en fait disparu de l'oeuvre et l'objet photographique de Marie-France Lejeune est devenu un objet d'illusion

 

conversation Artothèque Antonin Artaud

Il semble que dans les diverses formes qu’a pris ton travail, la photographie intervienne toujours, qu’elle soit ou non directement présente dans les objets que tu montres.

Certains de mes travaux sont des photographies.

Parfois, la photographie n’est qu’un des éléments constitutifs de l’objet que je montre. C’est le cas des aquariums photographiques, des cadres photographiques, des boites, des  tiroirs et de l’armoire*.

Dans d’autres travaux la photographie est totalement absente matériellement, (en tant que papier photographique) mais a une présence incontournable dans le processus de fabrication : je choisis un objet, (par exemple, un fauteuil ou un lit), je le photographie et c’est à partir de cette photographie que s’engage le processus de « mise à plat » de l’objet.

J’utilise l’image photographique comme un modèle, un patron qui va déterminer la forme, la dimension de chaque partie de l’objet photographié.

D’un volume, il devient un objet en deux dimensions : le meuble est déconstruit, puis reconstruit de telle sorte que l’objet réapparaisse avec ses dimensions initiales (échelle 1/1), mais en ayant été mis à plat. Il va être présenté accroché au mur au même titre qu’une photographie ou qu’un tableau.

Pourquoi partir d’une photographie, ne pourrais-tu pas partir d’un dessin ?

Non. Mon travail se situe dans le décalage entre « la réalité » (ou du moins ce qu’il est convenu d’appeler ainsi), et « la réalité photographiée .»

La représentation photographique m’intéresse particulièrement parce qu’elle n’a pas le même lien à « la réalité » qu’une représentation graphique. Elle est vécue comme une représentation plus fidèle, plus objective. Ce lien semble privilégié car direct et mécanique.

En somme les objets mis à plat sont des copies de photographies réalisées avec des matériaux réels.

Oui, j’utilise l’image photographique comme un calque, un patron, un plan.

Ton travail cherche t-il a produire un effet de trompe l’œil ?

Non. Le trompe-l’œil utilise des artifices de perspective. Je fais également référence à la perspective puisque je travaille par rapport à la représentation photographique. A ce niveau là, mon travail peut donc faire signe en tant que trompe l’œil. Le rapprochement s’arrête là; le trompe l’œil cherche à donner l’illusion d’objets réels en relief. Dans les objets que je crée, il n’y a pas cette recherche de relief : je pense qu’en face d’eux on perçoit, dans une sorte d’ambiguïté immédiate du regard, à la fois les formes qui indiquent la profondeur (par l’utilisation de la perspective linéaire) et la surface qui montre la planéité (même si parfois, pour des raisons techniques il y a superposition de matériaux).

Si je voulais réaliser des trompe-l’œil  je travaillerais les matières, je modifierais les coutures des objets matelassés, je trafiquerais les nervures du bois…

J’exploiterais également les effets d’ombre et de lumière pour créer l’illusion du relief (…).

Extrait (*légèrement actualisé) de la conversation avec les responsables de l’Artothèque Antonin Artaud

Marseille 2000

(Cf. ; Cahier n° 27, janvier 2001)

 

[CV]

 Contactez l'artiste

Marie-France LEJEUNE

422, chemin Pertuade
83140 SIX-FOURS LES PLAGES / France
 Tél: +33(0)4 94 34 89 85 gsm: +33(0)630360905

e-mail: lejeune.mf@free.fr

Artiste découvert par LaGalerie.be à la Galerie Bruno Delarue 2003 / Paris.
Nous
 remercions tout particulièrement le Directeur Mr. Bruno Delarue

  

 
2003 > 2006


Autoportrait au 6 décembre 2006
Photographie
(30X70 cm)
2006

 



Sans titre

Objets photographiques
Bois, fer
(H X L : Env. 110  x 140 cm)
Epaisseur 2,5 cm
2005

 



Sans titre
Objet photographique
Bois, toile
(Env. 120 X 120 cm)
Epaisseur 1 cm
2005

 



Sans titre
Photographie plastifiée, collée sur aluminium et cadre
(33X 130 cm)
2005

 


Sans titre
Dimensions variables
Epaisseur : env. 1 cm
2004

 


Sans titre
Photographie plastifiée, collée sur aluminium et cadre
(50 X 150 cm)
2005

 


Sans titre
Objet photographique
Bois, poignée, charnières
(82 cm X 210 – Epaisseur 4,5 cm)
2005

 

 

Artiste découvert par LaGalerie.be à la GALERIE BRUNO DELARUE / PARIS 2003


       
      
 

Toutes les photos et textes présentés sur notre site Web sont soumis aux droits des artistes