Peintre / Schilder

Geneviève Van der Wielen

 

 

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Le site Internet de l'artiste :
www.gvdw.be  

le blog de l'artiste:
http://genevievevanderwielen.blogspot.com
 


ENTRE VOYANCE ET VOYEUR  
par Jean-Paul Gavard-Perret

Il est doux parfois de laisser pousser les fantasmes comme des chiendents.  Alors que faire lorsqu’une artiste comme Geneviève Van Der Wielen nous les propose dans ses figurations ambiguës faites d’instinct de vie en lutte contre la mort ? Que faire et pourquoi les refuser ? Les femmes de  l’artiste nous regardent. On voudrait même croire qu’elles ne regardent que nous… Elles lisent dans le livre de nos secrets. Elles contribuent même à l’ouvrir. C’est dire si l’artiste connaît bien les hommes... Ses femmes réveillent leurs jardins intérieurs, leurs paysages intimes. Elles distillent des hantises, des aimantations dont toute perversité n’est pas absente. 

Reprenant la peinture où d’autres belges (en particulier Paul Delvaux) l’avaient laissée, Geneviève van Der Wielen la pousse plus loin afin de nous piéger. Veut-elle que nous succombions ? C’est son secret. Ou sa propre perversion. Mais nous demandons qu’elle nous repasse ses plats. Dans un espace ni vraiment onirique ni vraiment irrationnel elle crée un théâtre libidinal en fixant des vertiges masculins. Certes les actes de ses figures féminines peuvent paraître innocents tant ces dernières jouent les indifférentes. Mais leur mission est de percer nos désirs et nos plus obscurs fantasmes. Le spectateur voudrait les suivre jusqu’en dehors de leur traces et devenir le bétail de leur rêve, étonné d’y être invité.

Si les dispositifs de représentation sont faits de ficelles c’est à dessein. Ils nous capturent par la sidération qu’ils tissent. L’artiste crée des suites de cérémonies rituelles ou plutôt « érotuelles »  minutieusement réglées pour faire vivre le voyeur en ses fantasmes.  Celui-là existe spirituellement par les imaginations que féconde l’artiste. Il devient le fou du logis le plus intime (toujours suggéré) et rêve d’y être emprisonné comme Sade en sa Bastille. La femme chez Geneviève Van Der Wielen semble donc offerte pour être à la mesure de qui est le voyeur. Elle a le devoir de montrer. Hélas elle ne fait que jouer l’offrande et l’ouverture. Chacune d’elle semble  élémentaire, première, prête à sentir couler en elle le membre afin que nous soyons unis, indivisibles dans une nuit sexuelle. Mais si le regard  la dénude, c’est bien à l’inverse son regard qui nous dévoile. Le voyeur devient la victime consentante d‘une chair étrangère et qu’il ne pourra posséder.

Geneviève Van Der Wielen connaît les points sensibles d’un tel voyeur. Entre l’image et le réel, les actes et les songes elle n’offre pas des remèdes mais des poisons. Elle fait aimer non l’amour mais son manque pour que nous en savourions l’excès. La plus émouvante érection rêve de se figer dans l’éternité de la jouissance de la femme vue. Une telle peinture fascine et fait peur car le voyeur connaît soudain la limite de son regard. Car la peinture n’est pas un lieu mais rien qu’une « étendue » sans prise. Un corps parfois ambré d’aurore ou de crépuscule, vibre d'immobilité  sous le feu du ciel. Les pigments dont il semble façonné sont un reste d’érosion, un dépôt. L’artiste propose un parcours initiatique là où chaque fois l’émotion suggère un retour.  Ses images deviennent le monde entier. Le voyeur croît être non hors du monde mais dedans. Il ne s’agit (hélas ?…) que d’une vue de l’esprit. Nous ne sortons du sommeil que pour une longue insomnie.

Tout vacille, bascule. L’espace appartient plutôt à son retranchement qu'à son ouverture. Il nous force et nous délite à la fois. Nous y sommes, nous y serons jamais. C’est pourquoi une telle œuvre nous achève par son insistance. Le monde devient le seuil du visible tendu à l’extrême. Au sensible Geneviève Van Der Wielen donne la plénitude. Ce qui fascine c’est son horizon, son creux. L’ultime tissu du monde qui peu à peu a été retiré. Oui la peintre nous a piégés. Les œuvres mettent à jour une dé-mesure, une adjacence. Elles deviennent obsession, ordre, désordre. Respiration et régression. Les formes débusquent les sensations pour réinventer un langage plastique.

Jean-Paul Gavard-Perret  
Jean-Paul.Gavard-Perret@univ-savoie.fr  

 

Chez cette artiste, à plus d’un titre atypique, dont l’œuvre s’égrène, sans discontinuer depuis ses début selon un imperturbable sens de la perturbation des règles de la bienséance ; certaines particularités sont des constantes.

Ainsi en est-il de l’exploitation picturale des sources de lumière, qui sont peut-être à prendre comme un souvenir des maîtres hollandais du passé.

Centrifuge ou centripète, la lumière n’est pas seulement projetée pour attirer l’attention sur tel ou tel élément du tableau.

Elle organise l’espace et les chorégraphies qui s’y donnent à voir, et tendent l’atmosphère, dans tous les sens du terme, cela parfois jusqu’à la détente.

                                            Daniel Meyer  


Cauchemars
100/120
2008

 

C'est l'évidence: cette peinture-là est indifférente au tintamarre de l'actualité. Elle va paisiblement à contre-courant de la mode, des écoles, de notre quotidienneté hâtive. Et même a contre-courant du monde raisonnable.

Elle témoigne. En même temps, elle reste "un mystère en soi car elle dit mieux que nous ce que nous songions (et ce que nous ne songions pas) à dire"! Ce que Gabriel Germain a écrit de la création artistique en général: mieux dire ce à quoi l'on songe et, même, ce à quoi on n'avait pas songé, s'applique en effet très bien à l'œuvre de Geneviève van der Wielen: nouveauté, étrangeté, cohérence.

Cette peinture-là est donc une proposition à lire lentement. A méditer.

Car elle est un obstacle qui fait trébucher notre raison raisonnante, qui trouble nos limites. Voilà son vrai scandale.

         Michel Hubin  

CV

Geneviève Van der Wielen est née à Verviers le 3 février 1954.

Elle fait ses études à Liège à l'Institut Supérieur des Beaux Arts Saint-Luc de 1972 à 1975.
 

Prix remportés

1978   Bourse Darchis (séjour de trois mois à Rome)
 

Collections

Des oeuvres de Geneviève Van der Wielen se retrouvent dans les collections:

- de l'Etat Belge et de la Communauté Française de Belgique;
- de la Province de Liège;
- du Musée d'Art Wallon à Liège;
- et de nombreuses collections privées, en Belgique, France, Espagne,
  Turquie, Tunisie, aux Etats-Unis, au Vénézuéla, etc..


Les Chaussons
72/77
2007

Bibliographie

2006   article d'Ilse Adam et Peter Cooreman dans la revue ISEL (janvier/février)

2005  Nicole Jacquemin & Michel Hubin:  Tendres Morsures - L'oeuvre de Geneviève Van der Wielen   (Ed. Luc Pire, coll. Empreintes)

 

EXPOSITIONS.

1975
-Galerie l’Ane Rouge,Liège
-Maison de la culture, Arles
-Galerie IPPA, Liège

1976
-Sociètè Royale des Beaux Arts, Liège
-Léodico-Ramada Galerie, Liège

1977
- Galerie IPPA, Liège
- Centre ACPAA
-  Galerie le Callallou, Bruxelles
- Quadriénnale des jeunes artistes,Musée de la Boverie, Liège

1978
- Bourse Darchis, Rome, Italie

1979
- Foire Coronmeuse de Liège

1980
- Office des Métiers d’Art, Province de Liège (collectif)
- Galerie Nagelmackers, Liège

1982
- Musée d’Architecture, Liège

1984
- Galerie Valère Gustin, Liège

1988
- Galerie du Cirque Divers, Liège

1989
- Galerie Rencontre, Olne

1990
- Galerie Show’n Tell, San Francisco (USA)

1991
- Cirque Divers à l’Hotel Bocholtz, Liège (collectif)

1992
- Galerie du Zerbeûte, Bruxelles
- Centre d’Art Contemporain La Chataigneraie, Flémalle (collectif)

1993
- Ateliers du Père Lachaise, Paris (France)

1995
- Musée d’art Moderne et d’art contemporain, Liège (collectif)

1996
- Galerie du Cirque Divers, Liège

1997
- Galerie Clapotis, Verviers

1998
- Galerie du Churchill, Liège
- Maison du Poète,Liège (collectif)
- Hommage à Proust, Palais des Congrès, Liège (collectif)
- KMPP Gallery Los Angeles (USA)

1999
- Hommage à Chagall, Trianon, Liège (collectif)
- In Vino Féminas, Caves de Hors- Château, Liège
- Cirque Divers à la « Papeterie », Bruxelles
- Galerie Otus, Anvers
- Art Home Gallery, Oupeye (collectif)
- 10 Artistes à la Rue(par Merlin) (collectif)

2000
- Engreux, Luxembourg (collectif)
- Entre Deux Genres le SIPS Soundstation, Liège (collectif)
- Carte blanche à Robert Alonzi, Galerie Culture Plus, Soumagne (collectif)
- Galerie La Louve, Luxembourg (collectif)
- Foire internationale de Linéart, Gant (collectif)

2001
- Galerie d’Oz, Liège
- Galerie d’Une Certaine Gaîté, Liège

2002
- Connoisseur Gallery, rue Mazarine, St Germain des Prés, Paris, France
- Galerie Artmony, Fexhe-Slin (collectif)
- Château d’Anthisne, Danse Macabre, (collectif)
- Musée de Comblain, Danse Macabre, (collectif)
- Salon Annuel de Fléron
- Linéart galerie La Louve

2003
- Engreux, « La Fesse »
- Simenon d’une Pipe
- Besselaar Kunst Galerie, Utrecht, Holland
- Découverte Artistique des Ursulines, Liège (collectif)
- Expo sur la Citoyenneté à Theux (collectif)
- Musée des Beaux Arts de Verviers /Queneau-Blavier (collectif)
- Tango-Tango : Galerie Lan Vert, Arte Cie Gallery, Liège
- La Boca Mezza Luna (collectif)
- Megalopolis-Art Home Gallery, Oupeye (collectif)
- Momalia National Art Fair

2004
- Arches Gallery, Liège

2005
- Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Liège (collectif)
- Découverte Artistique des Ursulines -2ème édition- Liège

2006
- Tendres Morsures, Musée de l’Art Wallon, Liège
- Art Home Gallery, Oupeye

2007
- Les Murs de la Bartavelle
- Les Murs de Bio Protect, Noville-les-Bois

2008
- Espace tendances galerie, Liège
- Les murs de l'Aquilone, Liège
- Invitée au 6ème festival international de Monastir (Tunisie)

2009
- Galerie Hors Château, Liège

2010
- Invitée par le Salon du Bon Vouloir à la
- Grande Halle des anciens abattoirs de Mons


Acrylique sur toile
 


Nettoyage de printemps
 100/80
2009


Les pivoines
100/120
2009


Le mystere de sainte Wilgeforte
100/120
2009


L'éponge
100 /120
2009


La potiere
100/120
2009


Exercises pratiques
60/80
2009


La ramasette
100/120
2009


La naissance de venus
60/60
2009


Dialogue pictural
100/120
2008


Le cavalier
100/120
2007


Le chant du Cygne
100/120
2007


Le Coq
90/70
2007

Huile sur toile


La Pelotte
90/80
2007


Le missel
100/80
2006


Anorexie
50/60
2006


Les Fléchettes
108/130
2005


Jeu de dames
100/80
2004


Amanite
100/120
2002


A cœur ouvert
43/33
2001


L'Aspirateur
100/120
2000


Le sécateur
100/80
2000


La corde
120/85
2000


La Marelle
101/92
1999


Les sucettes
110/70
1998


Noed Papillon
65/80
1998


La Patineuse
160/160
1997


Préservatif
45/60
1997


Les Z amies
45/50
1996


La Pieta
146/102
1996


Les Jumelles
100/80
1995


Le Hamc
100/80
1995


Petit chaperon rouge
90/110
1989

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