Technique mixte          

Thiry Frédéric

DEMARCHE ARTISTIQUE

A la base de ce projet, il y a la découverte à la brocante des "PETITS RIENS" d'une petite vingtaine  de fascicules contenant des négatifs photos datant de 1963 à 1979 (plus un fascicule 1935-1940)

Fêtes de famille, scènes de vacances mais aussi mannequin posant devant une voiture, scènes de studio,...

Il s'agit probablement des archives d'un photographe amateur passionné (et passionnant).

Comment expliquer l’  « abandon » de ces négatifs aux "PETITS RIENS" ? Ce photographe est-il toujours en vie ? N'y avait-il personne pour hériter de ce trésor ? Le hasard qui m'a fait le découvrir est-il vraiment un hasard? Qui est ce photographe? Ai-je le droit (le devoir ?) de fouiller ses archives ? De les faire revivre ?

J'ai donc souhaité donner vie à ces photos en les utilisant comme base de mon travail. Travail en forme de point d'interrogation. Regards sur une époque (les années 60-70 pour la majorité). Regard sur notre temps. Le temps qui passe. Le passé qui se retrouve dans les brocantes.

Quant aux sujets, malgré qu'ils soient avant tout ceux de ce photographe anonyme, ils me conviennent à merveille. Ils me renvoient à ceux que j'ai traité lors de mes précédentes expositions.

(voir mon exposition "Souvenirs décallés" à la galerie du Musée Postal sur www.fredericthiry.be)

Chaque tableau peut se lire comme s'il s'agissait d'une case extraite d'une bande dessinée. Chaque visiteur se créera sa propre histoire autour de cette case en fonction de son vécu personnel. Souvenirs de vacances, fêtes de famille,...

Autant de sujets qui nous sont personnels mais qui se projettent aisément dans ceux du photographe.

Ces images nous touchent parce que nous les avons vécues. Un brin de nostalgie, un brin de mélancolie. Des moments lents, reposants. Le temps se trouve comme suspendu. A la limite du bonheur.

 

SOUVENIRS DECALLES

TECHNIQUE ET DEMARCHE ARTISTIQUE :

On n’est ni vraiment dans la peinture, ni tout-à-fait dans la BD ; la photographie se devine ; le graphisme et la publicité sont présents. A mi-chemin entre la sérigraphie et la gravure, la technique utilisée est le collage.

Chaque papier collé peut correspondre à un passage en sérigraphie et chaque déchirure ou découpe s’apparente à de la gravure plus ou moins brute.

La technique fait également appel à la notion de recyclage en ce sens que des papiers déstinés à disparaître trouvent ici une nouvelle vie. Les fonds de greniers et les brocantes fournissent la matière première. Papiers neufs, anciens, recyclés, krafts, calques, vieilles partitions, magazines anciens,… Rien n’est dessiné, tout est découpé, collé. Tout n’est que papier.

Les sujets, quant à eux, sont reposants, calmes, parfois tristes, souvent drôles. Il s’agit de moments lents. L’apparence est figurative, réaliste et pourtant rien n’est réel. Chaque tableau pourrait être une case de bande dessinée ou une affiche publicitaire . Tout est construit.

Souvenirs de vacances ou rêves, ces images nous touchent parce que nous les avons vécues ou avons souhaité les vivre. Les couleurs chaudes, naturelles, les papiers jaunis par le temps donnent l’impression d’images anciennes et en même temps intemporelles. Le temps se trouve comme suspendu. Et dans un monde où l’on court sans arrêt, quoi de plus agréable que de pouvoir suspendre le temps un instant. C’est peut-être ça le bonheur !

 

TECHNIQUE

Le collage

Rien n'est peint, rien n'est imprimé, tout est  collé. La matière première est le papier. Les négatifs du photographe servent de base mais il ne s'agit pas de tirages photographiques. Les sujets sont entièrement retravaillés en collage.

Par rapport à mes expositions précédentes, je souhaitais pousser plus loin mes recherches en collage et notamment la notion de relief dans cette technique. Je propose ici un travail en plusieurs couches séparées.

Auparavant, le relief dans mes tableaux apparaissait grâce aux légères ombres que chaque épaisseur de papier crée sur la couche précédente.

(voir mes expositions "Souvenirs décallés" et "Défense d'afficher" sur www.fredericthiry.be)

Pour cette nouvelle série, le travail consiste en une séparation des couches. Chaque oeuvre est constituée de plusieurs transparents (de 3 à 5 en

moyenne). Sur chaque transparent se fait une partie du travail. C'est leur superposition qui crée le relief. Les papiers collés sur le premier transparent créent des ombres sur le suivant. Lui-même sur le suivant et ainsi de suite...

Frédéric Thiry (Virton, 1967)  

 

De l’image au collage

Formé à la bande dessinée à Saint-Luc Bruxelles, Frédéric Thiry aborde avec un même bon-heur des domaines très divers : illustration, publicité, livres pour enfants, … des oeuvres re-connaissables entre toutes (voir ses couvertures pour le « 7ème soir »), qu’il englobe modes-tement dans la catégorie des travaux professionnels. C’est que Frédéric Thiry cultive un jar-din plus secret, le versant proprement artistique de sa production. Dès ses débuts dans le neuvième art, il entreprend d’explorer un moyen d’expression qui lui tient à cœur, le collage. Tout comme la mise en couleur des planches nécessite l’intermédiaire d’un « bleu » superpo-sé (ceci aux temps préhistoriques qui ont précédés l’apogée de l’infographie…),  Frédéric Thiry conçoit des « dessins » composés de multiples couches superposées, qui leur donnent une profondeur étonnante – mais bien difficile à reproduire. Il réalise par la suite des œuvres indépendantes, qui conservent le souvenir d’une case dessinée, fragments de récits dans lesquels le lecteur est invité à se projeter. Les compositions semblent tracées au pinceau, et s’articulent autour de masses sombres ou colorées, mais… tout cela est du collage. « Cha-que papier collé peut correspondre à un passage en sérigraphie et chaque déchirure ou dé-coupe s’apparente à de la gravure plus ou moins brute », explique l’artiste. La technique, très élaborée, fait appel à la notion de recyclage : vieux journaux et magazines, partitions musica-les, autant de papiers issus de fonds de grenier, qui trouvent là une deuxième vie. Les sujets, « moments lents, souvenirs de vacances ou rêves », que chacun a le sentiment d’avoir vécu, sont en parfaite adéquation avec l’aspect vieilli, jauni par le temps, du support. L’étape sui-vante a consisté à littéralement sortir les personnages du cadre, pour leur conférer une exis-tence propre dans l’espace. Lors de son exposition « Never ending summer » (Bruxelles, 2001), Frédéric Thiry conçoit une véritable installation qui bouleverse les lois de la perspec-tive, composée d’un tableau-collage représentant une jeune fille qui semble sur le point de sortir de la composition, tandis qu’un homme l’observe de l’extérieur ; la silhouette de ce per-sonnage masculin grandeur nature est formée d’une âme de bois, tandis que les papiers col-lés lui donnent son volume. Tel saint Thomas, le spectateur ne pourra s’empêcher de toucher la surface pour se convaincre qu’il ne s’agit pas d’un dessin au trait, mais bien d’un collage… Le fond se compose de fragments de cours de la Bourse, un univers que la jeune femme semble vouloir fuir. Ce rapport étroit entre le support et le sujet est inhérent à cette série : morceau de journal proclamant « Les vacances » sur le corps (vert !) de cette baigneuse, dia-logue issue d’une publicité pour une grande marque de vêtement sur le manteau de cette femme qui évoque la pose d’un mannequin, … Les visages, typés, évoquent le style « ligne claire » et, par delà, les années soixante – un aspect rétro renforcé par l’utilisation de papiers recyclés. Les postures sont variées (voir l’étonnante femme assise à califourchon sur une chaise), et une série se focalise sur le visage des personnages : galerie de portraits à mi-chemin entre le dessin, le relief et la sculpture.

Pierre-Yves Dessaive  

 

CV

né à Virton, le 02 09 1967 gradué en Arts Plastiques (St-Luc, Bruxelles) en 199 depuis 1992, illustrateur indépendant (communication, presse, édition jeunesse et scolaire, bande dessinée)

EXPOSITIONS EN SOLO

-1997, VIRTON, Hôtel de Ville
-1997, NIVELLES, Vaux-Hall
-1998, ROSSIGNOL, Centre Culturel
-1999, LAEKEN, Ancien Hôtel Communal
-2000, BRUXELLES, galerie du Musée Postal
-2000, SCHAERBEEK, Hôtel Communal
-2001, BRUXELLES, galerie Espace Blanche
-2001, MONS, Decourtenay Galleries
-2005, JAMOIGNE, Centre d’Art Contemporain du Luxembourg belge
-2005, BRUXELLES, galerie Espace Blanche

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES

-2000 et 2003, SCHAERBEEK, De Kriekelaar
-1999, SCHAERBEEK, Hôtel Communal
-2000, SCHAERBEEK, Centre Culturel
-2003, SCHAERBEEK, La Savonnerie
-2003, PONTIAC (USA), Decourtenay Galleries
-2004, NAMUR, Galerie du Beffroi

 

TRAVAUX SELECTIONNES

-2000 et 2002, WOLUWE, La Médiatine
-2001, COURCELLES, La Posterie

 

CONTACTEZ L'ARTISTE

Thiry Frédéric

adr: Rue Godefroid Guffens, 5
1030 Bruxelles

tél: +32(0)2 241 33 99
site:
www.fredericthiry.be
courriel:
info@fredericthiry.be

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Artiste découvert  par LaGalerie.be à La galerie ESPACE BLANCHE, Bruxelles
EXPOSITION 2005

 

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