Discipline : Installation / Sculpteur |
Maggy JACOT
Vit à Bruxelles et partage son temps entre le théâtre - pour lequel elle crée de nombreuses scénographies- et la sculpture. Tout mon travail est centré sur l’être humain, sur le corps et son langage. A cette passion s’ajoute une réflexion sur ce qui me semble être inévitable dans toute relation, de l’être humain avec lui-même ou avec ce qui l’entoure : c’est le principe d’antonymie, ou alliance de contraires, de paradoxes… Ce qui nous constitue n’est pas un tout définissable mais un ensemble de tensions mouvantes et souvent contradictoires. Les grandes sculptures en grillage inox sont des corps humains nés de la rencontre du métal et de l’air, corps d’aspect quasi anatomique, mais transparents; corps vides, déterminés par une enveloppe extérieure mais qui permet de plonger à l’intérieur du corps. Contraste net entre le toucher rude, piquant du métal et les formes légères, suspendues, se mouvant au gré des déplacements d’air, recherche d’une dialectique entre les tensions qui ont provoqués ces formes (mouvement dynamique et relâchement)… Sorte de « dessins en relief », ces sculptures, qui peuvent évoquer des images créées par ordinateur (effet non recherché à la conception), sont en fait le résultat d’un long travail artisanal (sans utilisation d’aucun moule), qui exige ce que les œuvres tentent d’exprimer : un temps ralenti, une plongée en soi-même. Ce long cheminement peut se définir par ce concept : s’arrêter pour avancer. « Improbable représentation du vide. Les sculptures de Maggy Jacot semblent s'être formées à la frontière de l'être et de l'étant, dans une béance du temps. Hommes, femmes, jouissent silencieusement dans une chute à jamais arrêtée, en un mouvement intérieur qui nous fait perdre nos repères quant au presque rien. Former le vide pour le rendre sensuellement palpable, les créations de Maggy Jacot ne nous racontent pas. Elles suspendent notre narration intime, elles murmurent notre perception dans une danse de corps rythmée par notre silence voyeur. » Serge Goldwicht
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